Comme prévu, départ pour Maiduguri, la capitale de Borno state!
Sans
oublier de dire au revoir à Fatou auparavant puisqu’elle s’en va et ne
revient qu’en janvier)
5 heures de routes, again, mais cette fois heureusement la route est en
bon état (sans ça, je pense que mes seins auraient fini par se
décrocher…). Bon par contre on n’a pas la clim, donc il fait environ 45
degrés dans la voiture (on peut pas tout avoir dans la vie, c’est la
route en bon état ou la clim mais pas les 2).
Du coup, je crois que je n’ai jamais autant transpiré de ma vie, ah si
peut être la fois en Corse ou j’ai décidé à 13h que j’allais rentrer à
pied de la plage à la maison, c'est-à-dire 50 min de marche en plein
soleil et avec une pente de malade à grimper puisque la maison était
dans la montagne (que voulez-vous, j’étais jeune et stupide à l’époque)
Bref donc, chemin faisant, nous mangeons beaucoup de poussière à cause
des fenêtres ouvertes à cause du manque de clim. C’est bon la poussière
! Surtout accompagné par les gazs des pots d’échappement des camions,
miam miam !
On croise des choses assez drôles, comme le mec à l’arrière d’un pick
up qui roule à 130 (le pick up pas le mec), qui s’accroche
désespérément au toit pour pas s’envoler, des carcasses de voiture
(mais alors vraiment carcasse genre même moi la morfale je ferais pas
mieux avec un poulet) il reste plus rien à la fin, tout se recycle ici
! C’est bien connu, un rétroviseur fait un super miroir de poche…
La poussière s’accumule dans la voiture au fur et à mesure, du coup
quand on passe une bosse, c’est la tempête de sable à l’intérieur !
Comme d'hab, nous passons les divers controles policiers et militaires en tout genre (veuillez excusez la qualité de la photo mais je me voyais mal brandir mon numérique sous le nez du gars avec son bazouka (ou presque) en lui faisant un grand sourire...)
On a aussi crevé parce qu'on est passés un peu vite sur un trou (on a entendu schkroug puis pfffffff!) mais heureusement rendons à Saleh ce qui est Saleh (c'est le chauffeur Saleh!), il a changé la roue en 2 min (il a pas été engagé pour rien j'ai envie de dire ! Ces 2 minutes m'ont d'ailleurs permis d'admirer tous les papillons écrasés sur sur pare-choc avant, c'était un peu triste de les voir comme ça mais plutot joli à cause des ailes colorées... J'ai fait une prière pour rien pour qu'ils aillent au paradis des papillons.
Bon quand même à 19h30 on arrive dans une super guest house (c’est
ironique évidemment), sans électricité, sans générateur, sans rien
quoi… Je partage ma chambre avec ma collègue Abigail (je suis ravie de
partager les toilettes, vous me connaissez, moi qui adore ça…),
l’entente se passe plutôt bien (mieux que ce que j’avais pensé même !).
La nuit tombe plutôt méga tôt j’ai envie de dire, du coup c’est un peu
la déprime dans la chambre, rien à faire de chez rien à faire… (Oui moi
je suis quelqu’un qui aime avoir des choses à faire !).
Heureusement il y a du boulot ! (enfin je dis ça après avoir passé tout
mon samedi et mon dimanche à ma lamenter sur mon sort…)
Maiduguri, c’est un peu comme Jos, y’a de la circulation...
Sauf qu’il y
a du sable dans les rues, ça fait drôle j’ai l’impression d’être à la
plage ! (C’est pas trop désagréable comme impression vous me direz !!!)
A ce propos vous remarquerez que le ciel est bien bleu chez nous...