Mon amie Caroline (version féminine de Mon ami Frédéric) (pour ceux qui n’ont pas suivi, cultivez vous un peu, lisez !

En arrivant à Lafia, j’ai une bonne surprise dans la maison pour les visiteurs, il y a une fille qui habite, blanche, 28 ans, moitié suédoise moitié nigériane (drôle de mélange ça serait comme mixer un élan et une antilope !), très très gentille.

Bonne nouvelle qui déjà fait que je l’adore : elle a toutes les saisons de Sex and the city et me propose de les regarder avec moi pour ne pas qu’on s’ennuie le soir (Alice, Il me manque la saison six à regarder avec toi promis juré craché et puis comme c’est en anglais non sous titré je pense que les reregarder avec les sous titres en rentrant ne sera pas de refus !)

Enfin une personne qui me comprend, et mieux qui m’explique tout un tas de choses : qui m’explique qu’une moitié du pays est musulmane et l’autre chrétienne, qu’il ne faut pas mettre de débardeur ici, que les hommes décident et les femmes obéissent, qu’on ne fait pas l’amour avec son partenaire et on n’habite pas avec avant d’être marié (en France ça serait plutôt « Quoi ?! tu veux te marier avec lui sans même l’avoir testé d’abord ?!), qu’Lagos d’où elle vient (la soi disant ville dangereuse) c’est beaucoup mieux car y’a plein de choses à faire et qu’il faut juste éviter d’être tout seul la nuit mais que sinon y’a des boites de nuits, des bars, pleins de choses pour les jeunes alors qu’ici il n’y a rien…

Caroline me fait gouter le suya (petits morceaux de viande grillée avec des épices), trop bon et on se fait des plateaux télés devant les sex and the city… Que c’est bon de retrouver un peu de son chez soi parfois !

Et surtout Caroline me prend dans ses bras (Caroline est une vraie femme nigériane même si elle est blanche, avec une poitrine et des formes de femme nigériane…) et me fait un gros calin quand je déprime si loin de chez moi…

Si un jour tu lis ces mots : Merci Caroline, un prozac n’aurait pas fait mieux !